Biographies
les fondateurs de l'astrologies

Abû Ma’shar de Balkh

 

D'origine iranienne, Albumasar est considéré comme l'un des plus grands astrologues (et astronomes) connu de l'Orient. C'est lui qui a mis au point l'horoscope tel qu'on le connait aujourd'hui. Ami et disciple d'Al-Kindi, il est né à Balkh berceau de Zoroastre (aujourd'hui en Afghanistan). La tradition voudrait qu'il se soit converti au christianisme.

En tant qu'astrologue, il a joui d'une renommée considérable, durant tout le Moyen-Age, renommée dépassant les limites de l'Orient.
Sous son influence, l'astrologie prend le nom de El hakam el noud'joun ou «jugement des étoiles».

Ce fut lui qui popularisa le «système des parts » qui permettait, par exemple, de prévoir « la part de la Fortune» réservée à chaque homme dès sa naissance.
Son De magnis conjunctionibus (Des grandes Conjonctions) relate en effet la plus ancienne description des quatre-vingt-dix-sept parts qui seront reprises et décrites en détail dans le Liber astronomiae de Guido Bonatti au 13e siècle, reflet de la pratique astrologique au Moyen Age.

La création du monde d'après Abû Ma'shar

Albumasar soutenait que le monde a été créé lorsque les sept planètes étaient en conjonction dans le premier degré du Bélier, et prendrait fin quand cette même conjonction se reproduirait dans le dernier degré des Poissons.
Pour l'astrologue de Balkh, le passage de Saturne dans les signes cardinaux, selon un cycle d'environ 300 ans, correspond aux grands tournants politiques et religieux. Sans préciser de date, Albumasar signale Alexandre-le-Grand, Jésus-Christ, Manès ou Mani (manichéisme), Mahomet, ce qui correspond effectivement à des dates espacées en gros de trois siècles et prévoit les Croisades et la reconquête de Jérusalem.
Ainsi, dès le IXe siècle, Albumasar avait calculé que «l'année mil sept cent quatre-vingt-neuf serait féconde en révolutions sociales», à cause de l'une des grandes conjonctions de Saturne.

La victoire de l'Orient

Dans la seconde partie de son De magnis conjunctionibus, il prédit que lorsque la conjonction des planètes se produira dans la « triplicité de feu », les habitants d'Orient auront puissance et victoires sur les autres habitants de la terre. Nous n'en sommes plus très loin !

De cette triplicité, Sagittaire est le signe le plus influent et le Lion (céleste) moyennement et le Bélier faiblement. Il faut savoir que selon la tradition chaldéenne, les planètes demeurent dans une triplicité (par 12 fois en y faisant leur conjonction) l'espace d'environ 240 ans.

Une des rares anecdotes marquantes de sa vie qui nous soit parvenue et qui fit beaucoup pour sa renommée, fut qu'en 812, âgé de 25 ans, Albumasar prédit que les Alides, partisans d'Ali, le 4e calife, se rendraient maîtres de toutes les villes saintes de l'Islam, ce qui advint en 814, deux ans plus tard.

Principaux ouvrages:

• La Grande introduction à la science de l' astrologie (Kitab al Madkhal al-Kabir'ala'ilm ahkam al nujum)
• Le Livre des conjonctions (Kitab al qiranat)
• Le Livre des révolutions des années du monde (Kitab Ahkam tahawil sinil-mawalid )
• Le Kitabal-Uluf : abrégé d'astrologie persane, indienne et grecque où il évoque la légende des trois Hermès.
• Le Livre des nativités
• Les Fleurs de l' Astrologie. Cet ouvrage figure parmi les trois premiers livres imprimés par Gutenberg.

Grande Introduction à l’astrologie ,
Al-Mudkhil al-kabîr fî ‘ilm ahkâm al-nujûm
Iraq (?), 936-937 Papier, 27 x 16,5 cm
BnF, Manuscrits orientaux, arabe 5902(787 - 886)

Abû Ma’shar est l’un des plus célèbres astrologues du monde musulman. Il vécut à Baghdâd au ix siècle et fut connu dans l’Occident médiéval sous le nom d’Albumasar. La copie de ce traité d’astrologie fut terminée en safar 325 de l’hégire, c’est à dire en décembre 936 ou janvier 937, sur un papier épais, où l’on peut distinguer par transparence des vergeures verticales. Les cahiers, numérotés par le copiste avec des lettres à valeur numérique, sont constitués de cinq, parfois de six feuilles pliées en deux, dont les marges sont aujourd’hui rognées. Le système d’écriture est le système actuel de différenciation des consonnes par des points. Les voyelles ne sont pas notées. Le texte est ponctué de groupes de trois tirets et de ronds rouges bordés de noir avec un point central. Les titres sont parfois ornés de filets rouges ondulés et certaines lettres qui les composent sont occasionnellement agrémentées d’ornements.

 

Signe du capricorne associé à Sarturne
Abû Ma'shar al-Balkhî, Kitâb al-mawâlid (Livre des nativités). Égypte, fin XVe siècle. Papier. BNF, Manuscrits orientaux (Arabe 2583 fol. 30v)
Ce traité d'astrologie d'Abû Ma'shar al-Balkhî contient des horoscopes. Orné de 36 planches représentant les signes du zodiaque, ce manuscrit original fait au Caire par un peintre d'origine persane, mêle des éléments stylistiquement différents. Le capricorne est ici associé aux figures personnifiées du soleil et de la planète Saturne
.voit dans les vignettes Mercure en scribe, Vénus en musicienne, Jupiter en homme de loi, Mars en ALBUMASAR OU ALBUMAZAR
(Abu Ma' Shar Al Balhi - Ahmad Abu Machar)

 


page d'accueil

Abû Ma’shar | Ghazvini | Al-Tusi | Biruni |

cliquez sur l'image pour agrandir cliquez sur l'image pour agrandir